Qui sommes-nous ?

 

 

L'Association Culturelle Hmong de Castres et de sa région existe depuis plus de 20 ans selon la loi 1901.

 

Notre association a pour but de satisfaire aux vœux de la plupart des familles Hmong de Castres et de ses environs : celui de perpétuer et de préserver la culture et les traditions hmong.

 

Notre association n'appartient à aucun parti politique et n'a aucun but lucrative.


Les Hmong

Les Hmong forment un peuple d'Asie, originaire des régions montagneuses du sud de la Chine (principalement la province du Guizhou), ainsi qu'au nord du Viêt Nam et du Laos. Ils sont aussi appelés Miao (en chinois).

 

Il existe de très nombreuses formes dialectales, beaucoup n'ayant d'ailleurs probablement pas encore été répertoriées. Les deux plus répandues sont le « hmong vert » et le « hmong blanc » (dialectes les plus répandus au Laos, en Thaïlande, au Viêt Nam et en Birmanie), qui doivent leur appellation à la couleur principale des costumes traditionnels féminins des locuteurs. Ces deux dialectes sont parlés par la diaspora hmong occidentale.

 

D’abord établis vers le centre de la Chine, les Miao ont été peu à peu repoussés par les Hans vers le Sud du pays parce qu’ils n’ont jamais accepté la sinisation, malgré plusieurs millénaires de vie en contact avec leurs voisins. Au fil des guerres, des rébellions et des défaites, les Miao se sont vus dispersés à travers la Chine et, notamment, dans les montagnes des provinces du Sud. C’est ainsi que l’on trouve aujourd’hui la plupart des Miao dans les provinces du Yunnan, du Guizhou et du Guangxi.

 

Au début du xixe siècle, des Hmong franchirent la frontière sino-laotienne pour aller s’établir dans les régions de Nong Het, Hua Phan, Phongsaly, Oudomxay, ou encore de Muang Sing. C’est sur les montagnes du Laos qu’ils furent encouragés à cultiver le pavot et à produire de l’opium. D’abord par et pour les Chinois, puis par et pour les Français.

 

Les Hmong connurent des débuts paisibles au Laos, vivant en autarcie sur les sommets des montagnes. Avec la colonisation de l’Indochine, ils furent encouragés à produire de l’opium pour les Français.

 

La guerre civile laotienne constitue ensuite un conflit annexe de la guerre du Viêt Nam. En 1962, les États-Unis recrutent les guérilleros Hmong commandés par le général Vang Pao pour combattre la présence des soldats nord-vietnamiens au Laos. Cette opération appelée «US Secret War» a été financée par la CIA. Elle consistait à sécuriser la zone et à récupérer les pilotes américains abattus en venant bombarder la piste Ho Chi Minh. Au retrait de ces derniers du Viêt Nam en 1975, ils fermèrent les camps d’entraînement et suspendirent toute aide militaire et financière au Laos et aux Hmong. Quand le Pathet Lao communiste prit le contrôle du pays, les Hmong furent considérés comme des traîtres et persécutés. Leur leader politique, Touby Lyfoung, fut emprisonné et mourut en détention, tandis que leur leader militaire, Vang Pao, s’enfuit aux États-Unis.

 

La répression vietnamienne envers les Hmong continue à l’heure actuelle. Les reportages dans la presse occidentale de Philip Blenkinsop en 2002, de Thierry Falise en 2003, de Grégoire Deniau et Cyril Payen en 2005, et de l'Américain Roger Arnold en septembre 2006, ont montré la situation désastreuse des Hmong dans la forêt laotienne. Ils sont traqués et exterminés depuis plus de trente ans maintenant par les soldats vietnamiens présents au Laos, sans pouvoir espérer fuir le pays. Ceux d'entre eux qui y parviennent s'enfuient en Thaïlande d’où certains peuvent être accueillis dans divers pays occidentaux. Cependant, beaucoup aussi restent dans une situation délicate au Laos. En Thaïlande, parqués dans des prisons à ciel ouvert, ils n'ont pas le statut de réfugiés, mais celui « d'immigrant économique illégal ». Environ dix mille d'entre eux sont enfermés dans ces camps de prisonniers, dans la province de Phetchabun, par exemple, ou dans d'autres prisons du Nord et du centre de la Thaïlande. La situation humanitaire y est préoccupante comme en témoigne Médecins sans frontières qui a eu accès aux Hmongs des camps et des prisons thaïlandaises.

 

 

Le 28 décembre 2009, la Thaïlande a commencé le rapatriement de 4 000 Hmong au Laos contre leur volonté, malgré les protestations internationales. Médecins sans frontières a publié une chronique [archive] dans laquelle l'association fait part de son inquiétude. Afin de protester contre ce qu'il considérait être un génocide, le colonel Robert Jambon, (Commandeur de la Légion d'honneur officier de l'ordre national du Mérite, croix de guerre des Théâtres d'opérations extérieurs, etc.) s'est donné la mort le 27 octobre 2011, d'une balle dans la tempe, debout face au Monument aux Morts Indochinois de Dinan.

 

Source : Wikipédia